Le Groupe des Spécialistes des Plantes de Madagascar (GSPM) avec le soutien du Comité de la Sauvegarde des Espèces de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a analysé les tendances de la conservation des plantes de Madagascar en se basant sur les données des populations connues des espèces publiées dans la Liste rouge de l’UICN, dans le but de fournir des données chiffrées utiles pour promouvoir la conservation de la flore et des végétations de Madagascar.
En octobre 2020, 4500 espèces évaluées pour la Liste rouge de l’UICN sur les 14000 estimées pour la flore de Madagascar ont été publiées sur le site web de l'Union Internationale de la Conservation de la Nature (www.iucn.org). Basé sur les enseignements de cette base de données, le « Statut de la flore de Madagascar » donne l’état de la flore face à son risque d’extinction, soit un taux de 60% des espèces menacées d'extinction. La plupart des espèces évaluées sont des espèces d’arbres et des espèces forestières. L’exploitation forestière dont la coupe de bois, l’agriculture sur brûlis (Hatsaky et Tavy) et les feux sont identifiés comme les principales menaces de la flore de Madagascar.
Sur l’ensemble des espèces publiées dans la Liste rouge de l’UICN, environ 62% ont au moins une sous-population recensée dans une aire protégée ; à noter aussi que le réseau SAPM (Système des Aires Protégées de Madagascar) contribue à la conservation des 49% des espèces menacées. A Madagascar, les Aires Protégées de Loky Manambato et le Corridor Ankeniheny-Zahamena sont les deux aires protégées qui possèdent le plus d’espèces végétales menacées.
Par rapport à ces données de conservation, le fascicule « Statut de la flore de Madagascar » aspire à transmettre des recommandations pour la conservation et la protection de la flore malagasy. Ce document souligne l’importance de la législation sur les plantes menacées dans la mise en place des luttes contre les exploitations illicites et irrationnelles. En outre, des recherches visant à acquérir des données sur les populations sont à encourager pour une meilleure évaluation des risques d’extinction de la biodiversité végétale et pour mieux informer les actions de conservation prioritaires.
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